Correspondance littéraire, philosophique et critique, adressée a un souverain d' Allemagne..., Part 4, Volume 3

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Popular passages

Page 68 - Prusse une lettre pleine d'extravagance et de méchanceté, dont, par cela seul, vous deviez savoir qu'il ne pouvait être l'auteur. Vous avez même osé transcrire sa signature, comme si vous l'aviez vue écrite de sa main. Je vous apprends, monsieur, que cette lettre a été fabriquée à Paris, et, ce qui navre et déchire mon cœur, que l'imposteur a des complices en Angleterre. Vous devez au roi de Prusse, à la vérité...
Page 32 - J'admire vos talents, je m'amuse de vos rêveries qui, soit dit en passant, vous occupent trop et trop longtemps. Il faut, à la fin, être sage et heureux. Vous avez fait assez parler de vous par des singularités peu convenables à un véritable grand homme. Démontrez à vos ennemis que vous pouvez...
Page 32 - C'est un excellent homme que David Hume; il est naturellement serein, il entend finement, il dit quelquefois avec sel, quoiqu'il parle peu; mais il est lourd, il n'a ni chaleur, ni grâce, ni agrément dans l'esprit, ni rien qui soit propre à s'allier au ramage de ces charmantes petites machines qu'on appelle jolies femmes.
Page 53 - Collé a intitulé sa pièce la Partie de Chasse de Henri IV. comédie en trois actes et en prose.
Page 334 - M. de Saint-Lambert est un homme d'esprit ; mais son commerce est triste, et d'une aridité et d'une sécheresse singulières. Je crois que son talent le plus décidé l'aurait porté à être caustique et mordant , s'il avait voulu s'y laisser aller...
Page 34 - Il s'était trouvé présent à Ferney le jour que M. de Voltaire reçut les Lettres de la Montagne, et qu'il y lut l'apostrophe qui le regarde; et voilà son regard qui s'enflamme, ses yeux qui étincellent de fureur, tout son corps qui frémit, et lui qui s'écrie avec une voix terrible : « Ah ! le scélérat! ah! le monstre! il faut que je le fasse assommer... oui, j'enverrai le faire assommer dans les montagnes, entre les genoux de sa gouvernanle.
Page 352 - J'avance, l'oiseau part; le plomb, que l'œil conduit, Le frappe dans les airs au moment qu'il s'enfuit ; II tourne, en expirant, sur ses ailes tremblantes; Et le chaume est jonché de ses plumes sanglantes.
Page 133 - Je sens que mes pieds et mes mains Insensiblement s'engourdissent, En dépit de l'art des Tronchins. D'un corps jadis sain et robuste, Qui bravait saisons et climats, Les vents brûlants et les frimas, II ne me reste que le buste.
Page 118 - J'ose me vanter qu'aucune de ces considérations ne m'a jamais fait changer de principe, et j'ai même eu l'esprit assez bien fait pour regarder la conduite de M. Rousseau à mon égard comme une marque d'estime qu'il me donnait. En effet, il n'ignorait pas avec quel avantage je plaiderais m'a cause contre lui, en la rendant publique, et en produisant des pièces bien plus singulières que celles que M. Hume vient de publier ; mais il a jugé...
Page 39 - Galais et compagnie ont passé leur vie au cabaret, poussant le désouci de la vie au plus haut degré. Un jour, c'était le VendrediSaint, sortant tous ivres d'un cabaret, l'un d'eux dit : Mes amis, c'est aujourd'hui ce jour terrible ; toute la nature est affligée, la terre chancelle sous nos pas, il ne fait pas bon dans les rues.

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